J’ai enregistré une partie récente de Prosopopée, voici une retranscription épurée mais fidèle :
« Asynchronisation »
Tableau du 12/08/2009
Christoph : Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent
Romaric : Celui qui draine la vie
Frédéric : Celui qui donne des réponses
***
Frédéric : Celui qui donne des réponses se trouve sur un bateau qui vogue sur une mer relativement calme, mais l’horizon est imperceptible car il pleut dru, une brume épaisse s’est levée. Nous sommes dans une saison froide comme vous l’aurez compris.
Romaric : L’hiver ? L’automne ?
Fred : Plutôt l’automne… Et donc il s’interroge sur l’heure à laquelle ils vont arriver à destination avec l’équipage.
Christoph : Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent était perché au sommet du phare, ajustait un sextant, non par rapport aux étoiles puisqu’il faisait mauvais temps, mais par rapport à quelque chose qu’il semblait apercevoir au delà de la portée de la vision, par delà l’endroit où aurait pu être l’horizon si le temps permettait de le voir. Il effectuait quelques réglages, prit des notes sur un parchemin. Satisfait de ses mesures, il roula le parchemin, le glissa dans son manteau et redescendit au pied du phare, quitta la jetée qui menait au phare et se dirigea vers un village.
Romaric : Celui qui draine la vie attend patiemment sur le pont que la réponse soit donnée à Celui qui donne des réponses.
Christoph : (Je trouve intéressant que celui qui donne les réponses aie besoin de recevoir les réponses.)
Frédéric : Cela fait plusieurs jours que le bateau vogue et progressivement les matelots semblent atteints d’un mal étrange, leurs yeux se voilent comme la brume qui entoure le bateau.
Romaric : Celui qui draine la vie sait d’où provient le mal.
Frédéric : Celui qui donne des réponses s’approche de Celui qui draine la vie et lui demande : « Pensez-vous que quelque sorcellerie soit à l’œuvre ? »
Romaric : « Je vais vous répondre par une fable que me contait autrefois mon père. »
Frédéric : « Je vous écoute. »
Romaric : « C’est l’histoire d’un scorpion qui demande à une grenouille de lui faire traverser le fleuve. La grenouille accepte, le scorpion monte sur la grenouille, la grenouille commence à traverser le fleuve. Tandis qu’ils sont au milieu du fleuve, le scorpion pique la grenouille. La grenouille demande pourquoi et le scorpion répond simplement : je suis un scorpion. »
Frédéric : « C’est donc à cause de vous que l’équipage commence à perdre la vue, voire à perdre l’âme ? »
Romaric : « Certains médiums sont des malédictions, je n’ai pas le choix… et je dois pourtant traverser la rivière, traverser l’océan. »
Frédéric : « … »
Romaric : « J’ai le pouvoir de drainer la vie, mais je ne peux pas aller jusqu’à la mort… Je ne coulerai pas avec la grenouille… J’aperçois un phare au loin… Près du village où habite Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent. »
Frédéric : Une jeune fille vient voir Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent et lui dit : « un bateau arrive… D’après les pigeons que nous avons reçus, il y aurait un problème à son bord. Peut-être pouvez-vous faire quelque chose ? Mon mari fait partie de son équipage et j’espère qu’il ne lui est rien arrivé. »
Christoph : « N’ayez crainte, j’ai déjà pris les mesures de leurs âmes. » Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent quitte la fille et entre dans une maison de pierre. Dans cette maison, il y avait un grenier, dans ce grenier il y avait un hibou sur un perchoir. Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent monta à la rencontre de son hibou et lui chuchota à l’oreille d’aller voler dans la nuit et de revenir avec une substance. Ensuite, le hibou s’exécuta et Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent s’approcha du fourneau et mit des substances tirées de différents pots se trouvant dans une étagère, dans une marmite qu’il mit ensuite à cuire au dessus du feu.
Frédéric : Le bateau accoste enfin non loin du village de Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent.
Christoph : Malheureusement, le bateau accosta entre deux temps. Vous n’êtes pas synchronisés avec le temps du village.
Romaric : Celui qui draine la vie remarquait le processus, ses connaissances en matière de relativité lui apprirent à reconnaître ce genre de phénomène. Il avertit Celui qui donne des réponses : « Nous sommes prisonniers entre deux temps ; nous sommes partis trop vite et nous arrivons trop tard. »
Frédéric : « Ou trop tôt. »
Romaric : « Tout est relatif, cela dépend de quel point de vue vous vous situez : de ce phare ? Ou de ce pont ? Tout est là. »
Frédéric : « Celui qui donne des réponses met pied à terre… »
Romaric : « Vous ne devriez pas. »
Frédéric : « Vous savez, je ne peux être affecté par les choses, tout comme vous. Je cherche simplement les réponses qui ne me viennent pas spontanément. » Celui qui donne des réponses continue, s’aventure dans le village, il ouvre la porte d’une maison…
(silence)
Romaric : Il découvre plusieurs pots de fleurs alignés et sur chaque fleur il y a un nom : Celle qui ne pousse qu’en été, Celle qui ne pousse qu’en hiver, Celle qui ne pousse qu’en Automne, Celle qui ne pousse qu’au printemps… Il voit que les quatre fleurs sont éveillées.
Frédéric : « Venez voir ! »
Romaric : Celui qui draine la vie ose poser le pied au sol et s’approche. « Je préfèrerai que les choses m’affectent. »
Frédéric : « À quoi sert notre existence si nous devenons frileux alors que le froid ne peut nous atteindre ? »
Romaric : « J’ai trop souffert de ne pas être affecté. » Celui qui draine la vie tente de faner une première plante, mais il ne peut la faire mourir.
Frédéric : « Arrêtez ! Ne pensez-vous pas que ces plantes puissent être les habitants du village ? »
Romaric : « Ces plantes semblent marquer le temps qui passe, or elles sont toutes fleuries. »
Frédéric : « Mais leur floraison semble intermittente. »
Romaric : « À quelle saison souhaitez-vous arriver ? »
Frédéric : « À quelle saison ? »
Romaric : « L’automne, puisque nous en sommes partis, autant y revenir. »
Frédéric : « Peut-être… C’est en hiver que les plantes dorment. Peut être qu’à ce moment-là nous pourrions rétablir l’écoulement du temps ? »
Romaric : Celui qui draine la vie s’agenouille devant les plantes et lit à haute voix : « Il est écrit ici : Celle qui ne pousse que l’été, celle qui ne pousse que l’hiver, celle qui ne pousse que l’automne… Peut être que ces plantes sont le marqueur du temps ? »
Frédéric : « Possible. »
Romaric : « Je les fanerai juste et laisserai quelques graine de manière qu’elles repoussent. »
Frédéric : « Et si tout simplement nous demandions d’être propulsés une saison plus tard ? »
Romaric : « Il est difficile de demander d’être piégé dans le temps. »
Christoph : Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent discutait avec un garçon, c’était un jour d’été. Il manipulait le sextant des âmes et le garçon lui demandait : « Si tu peux localiser les âmes avec ce sextant, pourquoi ne peux-tu pas décider où seront les âmes ? » Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent lui dit : « Un instrument de mesure ne peut pas créer le monde, il le lit tel qu’il est. »
Frédéric : Les feuilles tombèrent à nouveau des arbres quand celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent se rend compte de l’arrivée d’une certaine quantité d’âmes qui se répandent à l’intérieur des maisons, mais sans corps.
Christoph : Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent dénombre chaque âme et plonge sa main dans son manteau, retire le parchemin qu’il y avait inséré tout à l’heure et constate qu’en effet le nombre d’âmes correspondait au nombre d’inscriptions qu’il avait relevé au sextant.
Frédéric : Ces âmes ont une allure humaine, étrangement flottante, comme si elles étaient des halos de lumière un peu mouvant. Ayant la forme des hommes auxquels elles appartiennent.
Romaric : Celui qui draine la vie s’approche des fleurs et se dit qu’il est illogique de s’occuper des conséquences pour régler une cause. Qu’il valait mieux régler la cause pour s’occuper des conséquences. Si ces fleurs fleurissaient, s’il les faisait faner, il ne changerait pas le cours du temps. Il fallait changer le cours du temps pour les faire s’épanouir au bon moment.
Frédéric : « À moins que les fleurs soient responsables. »
Romaric : « À moins que les fleurs en soient responsables, c’est vrai. Cependant, voilà ce que je te propose… acceptez-vous que je puisse vous tutoyer ? »
Frédéric : « Bien entendu. »
Romaric : « Alors voilà ce que je te propose : je vais m’emparer du dieu du temps et le faire saigner jusqu’à ce qu’il accepte de nous rendre le nôtre. » (Hop, je lance les dés en science, je draine la vie du temps.)
(Lancer de dés, échec)
Christoph : Celui qui draine la vie en appelle au dieu du temps, mais ne parvient pas à le trouver. En revanche, il perçoit dans les entrelacs de l’espace et du temps que la potentialité des gens qui l’entourent avait été réduite à une seule. Le sextant en prenant la mesure des gens, pouvait savoir où ces gens se trouvaient, mais détruisait toute notion de quand il se trouvaient.
Romaric : Celui qui draine la vie fait observer à Celui qui donne des réponses que la source du mal semble s’unifier. « Lorsque j’en ai appelé au dieu du temps, j’ai ressenti que tout était lié par une unité qui n’existait pas avant. Il existe donc une source des problèmes du monde. »
Frédéric : « Quelque chose me dit qu’il nous faut nous rendre dans le phare pour y trouver ce que nous cherchons. »
Romaric : « …c’est vous qui donnez les réponses. »
Frédéric : « Tout à fait, posez-moi une question ! »
Romaric : « Quel âge avait Celui qui écrit des poèmes ? »
Frédéric : « Treize. »
Romaric : « C’est une bonne réponse, je vous suivrai donc dans le phare. Allons explorer ce phare, je vous suivrai. »
Frédéric : Le phare d’albâtre s’érige fièrement sur une pointe rocheuse, sur les falaises de laquelle les vagues s’écrasent avec bruits et fracas. (Frédéric imite tant bien que mal le bruit des vagues qui s’écrasent sur la falaise ainsi que le cri des mouettes.) Celui qui donne des réponses, accompagné par Celui qui draine la vie se rendent donc dans le phare d’albâtre…
(Silence, puis commentaires et rires)
Christoph : Et là, ils rencontrent le hibou.
Frédéric : « Tiens donc, un nouvel être vivant qui ne semble pas affecté par le trouble du temps. »
Romaric : « Appartient-il à un médium, est-il un médium lui-même ? Il va nous répondre… »
Christoph : « Je suis Celui qui est envoyé par Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent. »
Frédéric : « Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent ? Et où se trouve-t-il donc ? »
Christoph : « Il se trouve au village, dans sa demeure, la vraie question que vous devriez me poser, c’est quand il se trouve. »
Frédéric : « Mais ça j’ai la réponse. »
Romaric : « Alors donnez-la nous, puisque vous êtes Celui qui donne des réponses ! »
Frédéric : « Il ne se trouve pas maintenant. »
Romaric : « S’il est véritablement un médium comme nous, il est au même moment que nous. »
Frédéric : « En tout cas, il doit pouvoir… s’il le veut. »
Romaric : « Hibou, mène-nous à ton maître ou je te drainerai la vie. »
Christoph : « Des menaces ? »
Romaric : « Je ne vous menace pas, je n’ai pas le choix. »
Christoph : « Alors suivez-moi ! » Et le hibou s’élance au bas du phare et disparaît.
Romaric : « Celui qui draine la vie s’élance à son tour. »
Frédéric : « Suivi de peu par Celui qui donne des réponses. »
Christoph : Celui qui donne des réponses ainsi que Celui qui draine la vie, plutôt que choir à terre se retrouvent sous un énorme balancier… Le balancier d’une énorme horloge. Ils ne voient autour d’eux que l’obscurité. C’est une pendule en cuivre et la seule lumière qui vous parvient est celle qui se réfléchit contre sa masse oscillante.
Romaric : « Tu as vu, la pendule réfléchit… et toi ? »
Frédéric : « Moi non, vu que j’ai les réponses. »
Christoph : Le hibou n’est pas là.
Romaric : « Le hibou s’est transformé en pendule. À moins qu’il ne… (il hulule). »
(Rires)
Romaric : « J’essaye de parler son langage. »
Frédéric : « Mais il parlait le nôtre, en quoi est-ce utile ? »
Romaric : « Ma connaissance des animaux me pousse à croire que les animaux répondent mieux au cri instinctif de leur espèce qu’au langage des humains. Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent aurait pu transformer la sienne et lui offrir des atouts humains, pour autant il n’aura pas enlevé la substance qui fait de lui un hibou, sinon il ne serait plus un hibou, ça me semble logique. »
Frédéric : Celui qui donne des réponses dit : « Bien, je pense qu’il est temps de réparer cette horloge. »
(Frédéric utilise la médiation savoir-faire)
Frédéric : Celui qui donne des réponses s’appuie sur le balancier et essaye de lui imposer un mouvement contraire, comme sur une balançoire en utilisant le poids de son corps.
Romaric : « Vous allez arrêter le temps ! »
(Réussite parfaite)
Frédéric : « Donc, progressivement, il inverse le mouvement du balancier et les aiguilles de l’horloge qui n’arrêtaient pas de sautiller, d’avancer de deux crans puis de reculer d’un, d’une manière un peu étrange, se mettent à tourner à l’envers avec un bruit de…
Romaric : De ressort contredit…
Frédéric : Oui (imitation du bruit d’une horloge remontée) ! Alors, Celui qui donne des réponses et Celui qui draine la vie sont sur un bateau au milieu de la brume alors que la pluie tombe dru et que l’horizon est à peine visible.
Romaric : « Excusez-moi… vous disiez quelque chose ? »
Frédéric : « Oui, je disais que l’équipage était atteint d’un curieux mal. Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte ? »
Romaric : « Mon père autrefois me racontait une histoire… »
Christoph : Celui qui rend les âmes à qui elles appartiennent s’empara de son sextant qui lui glissa des mains.
(Il lance les dés, utilisant la médiation intuition. C’est une réussite partielle, il sacrifie son unique point de couleur, il redevient donc un homme)
Christoph : Le sextant se brise au sol. L’homme qui se trouvait dans le phare proféra quelques insanités et attendit l’arrivée du bateau.
Frédéric (en profite pour justifier le point de couleur qu’il a gagné peu avant) : Le mouvement de balancier qu’il a effectué pour régler l’horloge a appris à Celui qui donne des réponses à mesurer le temps par lui-même.
(Les trois Peintres décident d’arrêter là le tableau d’un commun accord).
Je viens de boucler la version beta de mon JDR Démiurges après cinq années de travail acharné, de refontes totales etc.
À ce stade, le jeu est fini à 90% dans sa conception et ressemble enfin à ce que je veux.
Petite présentation :
Vous jouez des démiurges, humains dotés de pouvoirs hermétiques : alchimie, arithmancie et psychométrie, dans un monde semblable au nôtre, tendu entre les différentes puissances secrètes qui se le disputent. Votre seule limite est votre imagination. Votre vécu et vos croyances seront-t-ils une force ou une entrave pour atteindre votre rêve d’absolu. Et quels sacrifices seront nécessaires ? Vous devrez trouver votre place dans ce monde et mener votre quête philosophale face à l’ordre des choses, aux destinés et aux autres démiurges œuvrant pour leurs propres idéaux.
Le jeu est au confluent de séries animées comme Fullmetal Alchemist (Hiromu Arakawa/Seiji Mizushima) et Naruto (Masashi Kishimoto) pour les pouvoirs freeform (donc mettant à l’oeuvre l’imagination des joueurs), la baston, les réflexions et l’esthétique, de bd telles que Akira, Dômu (Katsuhiro Otomo), La Tour (de Schuiten et Peeters), monsieur Mardi Gras Descendres (Éric Liberge) ou encore 2001 l’Odyssée de l’espace pour l’aspect métaphysique.
Il est donc possible d’appréhender ce jeu comme un pur jdr de divertissement, ou en creusant les thématiques de la condition humaine, du monstre et de la quête du pouvoir.
Le jeu repose sur une structure assez classique, mais incorpore des éléments de jeux forgiens.
***
Je recherche des relecteurs et testeurs de façon à m’aider à finaliser ce (gros) projet.
De façon à éviter que chaque relecteur se farcisse 200 pages A4, je propose à chacun d’aborder le chapitre qui l’intéresse le plus, celui pour lequel il pense que ses compétences seront les plus utiles, parmi :
- 1 – Les chapitres d’introduction et de préparation des parties (création de perso et de canevas) > 31 pages
- 2 – Le chapitre du système du jeu > 38 pages
- 3 – Le chapitre du monde et de la cosmologie > 38 pages
- 4 – Les scénarios (canevas) > 77 pages
J’ai déjà un relecteur pour chaque partie, sentez-vous donc libres de privilégier celle de votre choix.
Bien entendu, les retours sur l’ensemble me seront également précieux à plus long terme.
***
Si vous êtes intéressés, envoyez-moi un Email à fredericsintes {AT} hotmail {POINT } com en me précisant la partie que vous privilégierez à la lecture, afin que je vous envoie le pdf.
Le jeu a été testé avec une vingtaine de personnes depuis ses débuts, mais je suis grandement avide de retours de parties, si jamais…
Le GROG, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’encyclopédie francophone en ligne du JDR :
Vous pouvez désormais y trouver des fiches de présentations de nos jeux (je complèterai la liste au fur et à mesure) :
Plus une petite Bio de votre serviteur :
Suite à un playtest mémorable, voici la première version de mon JDR le plus débile :
Téléchargez Loser RPG, le jeu de rôle du pauvre
Il s’agit d’un jeu dans lequel on joue des histoires navrantes autour de scènes banales de la vie quotidienne.
Un JDR interdit aux rabat-joie !
Loser RPG – le jeu de rôle du pauvre by Frédéric Sintes est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité 2.0 France.
Afin de clarifier le système, j’en ai fait un résumé avec l’aide de Magali.
Je pense qu’il sera vraiment utile en attendant une relecture efficace améliorant la compréhensibilité de mes élucubrations alambiquées.
Il apparaîtra dans les versions futures du jeu, vous pouvez le télécharger ici :
Voici la version light de mon système de jeu de rôle dédié pour vivre des aventures dans l’univers d’Harry Potter de J.K. Rowling.
Pourquoi un système dédié ? Pour rapprocher le jeu le plus possible des romans : des préoccupations des protagonistes et des contraintes et possibilités de cet univers.
J’ai également visé un système suffisamment simple pour pouvoir être joué par des ados.
La version light ne propose que la base, le cœur du système, je compte le compléter et l’étoffer progressivement.
Téléchargez Bienvenue à Poudlard
Bienvenue à Poudlard by Frédéric Sintes est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Voici une version directement consultable sur le blog du Système de l’Échec Nécessaire, la nouvelle version pdf est téléchargeable ici.
Système de l’Échec Nécessaire
Par Frédéric Sintes
Soit 5 caractéristiques, notées chacune de 1 à 5 sous forme de petits ronds.
Le joueur répartit 15 points dans les 5 caractéristiques.
-
Acuité o o o o o ●
-
Énergie o o o o o ●
-
Mental o o o o o ●
-
Physique o o o o o ●
-
Social o o o o o ●
Noircissez les points que vous ne possédez pas. Par exemple, si j’ai mis 3 points en Acuité, voici ce à quoi doivent correspondre les petits ronds : o o o ● ● ●
J’ai trois ronds blancs correspondant aux succès possibles et trois ronds noirs correspondant aux échecs possibles.
Lorsque vous vous retrouvez face à une épreuve à surmonter, suite à la description de vos intentions, le MJ choisit la caractéristique que vous allez devoir employer – celle qui est cohérente par rapport à votre action – Vous devez alors choisir si vous échouez ou réussissez. Ce faisant, vous cochez d’une simple croix un rond blanc si vous décidez de réussir et vous entourez un rond noir si vous choisissez d’échouer. Lorsque tous les ronds blancs sont cochés, vous ne pouvez plus qu’échouer avec cette caractéristique.
Lorsque tous les ronds, noirs et blancs ont été utilisés, vous effacez vos croix et vos cercles, vos possibilités d’échec ou de succès sont restituées à leur capital de départ.
Vous gagnez un point d’expérience quand vous avez utilisé la totalité de vos ronds dans une caractéristique, vous pouvez l’utiliser pour augmenter la caractéristique en question d’un point, donc en blanchissant un des ronds noircis. Racontez-donc comment votre personnage s’est amélioré.
Le sixième rond est forcément un échec.
Conflit : en cas de conflit contre un autre personnage, le succès ou l’échec doivent être annoncés simultanément par les deux joueurs (avec des pions noirs et blancs cachés dans les mains, par exemple).
Blessures : Lorsque vous échouez et que votre adversaire réussit, il vous inflige une blessure : la caractéristique que vous avez utilisée est diminuée d’un point : un rond supplémentaire est noirci.
Racontez donc les conséquences de l’action qui ont causé cette perte.
Deux réussites ou deux échecs ne produisent pas de conséquences sur les caractéristiques.
Mort : Un personnage ayant perdu tous ses points de Physique peut mourir, il doit miser le jeton blanc ou noir contre le MJ, il s’en sort s’il joue une couleur différente de celle du MJ, sinon il meurt.
***
Un grand merci à Rémi Douence alias Doc Transfo pour son « micro système héroïque universel » : http://remi.douence.free.fr/LaBo/Mes jeux_files/heros-1.pdf
Sans lequel, le Système de l’Échec Nécessaire n’aurait sans doute jamais vu le jour.
Version du 28/01/2009
SEN, le Système de l’Échec Nécessaire by Frédéric Sintes est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Voici une version consultable directement sur le blog d’Histoires de Poche. La version PDF se trouve ici
Histoires de poche
Un mini jeu de rôle par frédéric Sintes
Version du 11/02/2009
Vous pouvez jouer de 2 à 6 joueurs.
L’un d’entre vous sera le « Metteur en scène », les autres seront appelés « Joueurs ».
Où ?
Décidez dans quel type de lieu va se dérouler votre histoire, par exemple des contrées lointaines et tropicales, une cité berbère dans le désert, un château fort… Si vous ne parvenez pas à vous décider, le Metteur en scène devra décider.
Quand ?
Décidez de l’époque à laquelle vous voulez jouer, par exemple au moyen-âge, à l’antiquité, dans un futur lointain… Le Metteur en scène devra décider également si le choix est difficile.
Qui ?
Chaque joueur décrit en une courte phrase qui est son personnage et son rôle dans le monde, par exemple : « je suis la princesse Shéhérazade, j’aide mon père au bonheur de mon peuple », ou « je suis un marine de l’espace du nom de Sullivan, je combat les aliens », ou encore : « je suis David, inspecteur de police et je traque les criminels ».
Quoi ?
Chaque joueur choisit un objectif pour son personnage, par exemple : « Je recherche un mari qui ne m’épousera pas pour mon argent, mais par amour », ou « Je recherche la reine alien de la planète Tzörg pour la tuer et empêcher l’invasion de la terre », ou encore : « je recherche le coupable du meurtre d’Olga Friedschtein, riche rentière ». notez que plusieurs personnages peuvent poursuivre le même objectif.
Comment ?
Le Metteur en scène plante donc une scène dans laquelle un ou plusieurs personnages entreprennent d’atteindre leurs objectifs. Les joueurs racontent ce que font leurs personnages, le Metteur en scène décrit le décor et joue les personnages secondaires (tous ceux qui n’appartiennent pas aux joueurs). Le rôle du metteur en scène est de mettre en place des problèmes, des obstacles que les personnages des joueurs devront surmonter pour atteindre leurs objectifs. Quand le Metteur en scène pense que l’action qu’un joueur veut entreprendre pourrait produire quelque chose d’intéressant si elle échouait, il déclare un Chifoumi !
Le Chifoumi
C’est l’ancestral Pierre-feuille-ciseaux. Les opposants doivent simultanément faire avec leur main un signe de la main :
pierre = main fermée
feuille = main ouverte
ciseaux = index et majeur tendus en forme de ciseaux
La pierre gagne sur les ciseaux, les ciseaux gagnent sur la feuille qui elle gagne sur la pierre.
Celui qui gagne raconte le résultat de l’action entreprise.
Ne déclarez le chifoumi que si l’enjeu de l’action entreprise est important pour l’histoire.
Exemple de partie :
Lise, Karl et Anne jouent dans Londres au XVIIe siècle.
Lise est le Metteur en scène,
Karl joue un vampire du nom de Jack, qui doit se nourrir la nuit en restant discret et qui cherche l’amour.
Anne joue une femme docteur qui soigne les gens en échange de ce qu’ils peuvent lui offrir et qui enquête sur d’étranges morts, où les victimes sont vidées de leur sang… Elle s’appelle Beth.
Lise commence par planter une scène dans laquelle elle décide d’intégrer le personnage d’Anne : « Il fait froid ce soir, alors que tu rentres chez toi, à travers le brouillard après une journée difficile. À l’angle d’une rue, tu entends un cri étouffé au loin. »
Anne : « Je me précipite dans la direction du cri ! »
Lise : « Dans une ruelle étroite, tu vois une silhouette qui s’enfuit et un homme au sol, baignant dans une mare de sang. »
Anne : « Je prends son pouls, est-il encore vivant ? »
Lise : « Hélas non. »
Anne : « Je l’ausculte pour voir quelle est la cause de sa mort, réflexe de médecin… »
Lise : « Il a été poignardé au cou, visiblement, avec quelque chose de très pointu. La victime est quelqu’un de fortuné ».
Anne : « Je cours trouver un agent de police. »
Lise : « Ok, selon le fait que tu en trouves un ou non, il peut se passer des choses très différentes, Chifoumi ! »
Lise gagne, elle raconte donc le résultat : « Le brouillard est épais et il se fait tard, tu te perds dans les rues des bas fonds sans agent de police en vue, ce n’est pas l’endroit où ils patrouillent le plus. »
Puis Lise se tourne vers Karl : « Ouf, tu as eu chaud, manquerait plus que cette jeune femme t’aie vu ! »
Karl : « En effet, elle m’a fait rater mon dîner ! Je la poursuis depuis les toits, ce sera elle mon repas. »
Lise : « Tu remarques qu’elle se perd dans les ruelles. »
Karl : « J’attends le moment propice et je descends discrètement du toit pour arriver derrière elle et boire son sang. »
Lise : « chifoumi entre Anne et toi ».
Anne gagne, elle raconte ce qui se produit : « Je me retourne, et là, le beau jeune homme qui se trouvait dans mon dos s’arrête, je lui dis : Au secours, un meurtre vient d’être commis dans une rue non loin d’ici ! Jack regarde Beth amoureusement, il n’avait jamais vu une aussi belle femme. »
Karl : « Hahaha, ok ! Jack propose : venez, ce quartier n’est pas sûr, je vous raccompagne chez vous… »
Dénouements
Lorsqu’un personnage atteint son objectif, vous pouvez en inventer un autre, ou inventer un nouveau personnage, devenir Metteur en scène (ce dernier devenant joueur) ou encore décider d’arrêter la partie selon ce qui vous convient.
Histoires de Poche by Frédéric Sintes est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
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