CR Prosopopée : Le Lien
Prosopopée : Le lien
Joueurs et leurs Médiums :
Celle qui se souvient, jouée par Magali
Celle aux yeux laiteux et qui entend ce que le vent lui souffle, jouée par Cécile
Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant, joué par Frédéric
Paradigme : le lien
Magali : Il fait très très chaud, c’est la canicule. Celle qui se souvient se rend en ville, la plus grande cité connue aux alentours, car elle a entendu parler d’un marché très impressionnant, avec de nombreux artisans. Elle aime beaucoup l’animation, le mouvement qui font partie de ces évènements. Donc elle se rend dans cette cité et en se baladant dans les ruelles elle sent comme un malaise, un froid qui lui glace un peu le sang et elle remarque… elle pense d’abord que c’est anecdotique, mais elle remarque que les gens ne se regardent pas.
Frédéric donne un dé d’Offrande à Magali car il apprécie l’orientation qu’elle donne à ce début d’histoire.
Frédéric : Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant se trouve dans la maison d’un haut dignitaire de la cité. C’est la fille du dignitaire en question qui l’a appelé. La fille du dignitaire possède une chevelure extrêmement longue dont on ne voit pas le bout quand elle se trouve dans la même pièce que vous.
Magali et Cécile donnent chacune un dé d’Offrande à Frédéric.
Frédéric : Et en fait, depuis qu’elle est promise à un jeune prince, leurs cheveux ont été tressés ensemble.
Exclamation de Magali qui donne un dé à Frédéric.
Frédéric pose un problème en harmonie à 4 sur le fait que « les gens ne se regardent pas », ce qu’il note sur le cercle des couleurs.
Cécile : Celle aux yeux laiteux arrive dans la grande ville car elle a entendu dire qu’un jeune prince avait disparu. Il était promis à une jeune fille de la ville et leurs cheveux ayant été attachés et ceux de la jeune fille étant trop longs, on a perdu de vue le prince.
Rires, Frédéric et Magali donnent chacun un dé à Cécile.
Silence
Magali : Ça surprend Celle qui se souvient, donc elle essaie de vérifier si son intuition est la bonne : elle s’adresse à une petite fille qui est en train de jouer avec des billes dans la rue. Et elle lui demande de lui indiquer le chemin pour trouver le marché. Elle se rend compte qu’en effet, le regard de la petite fille ne croise pas le sien, mais surtout, c’est comme si leurs regards étaient deux aimants qui se repoussent.
Frédéric et Cécile donnent chacun un dé à Magali.
Magali : Celle qui se souvient est toujours avec la petite fille qui joue aux billes. La petite fille semble vraiment se mettre dans un état de colère, comme si elle était vexée par ce que Celle qui se souvient venait lui demander. Elle part en courant. Celle qui se souvient remarque que dans cette ville, habituellement l’ambiance était calme et sereine, bien qu’animée. Et autour d’elle, elle se rend compte que des disputes éclatent un peu partout. Les gens partent en boudant et en claquant des portes, c’est comme si les gens ne se comprenaient plus.
Cécile : Celle aux yeux laiteux s’avance dans la ville et s’adresse à un homme aux cheveux bruns pour lui demander le chemin qui mène vers la fille aux cheveux extraordinairement longs.
Magali donne un dé à Cécile.
Cécile : Celui-ci détourne son regard et la bouscule. Celle aux yeux laiteux se rattrape pour ne pas tomber, mais elle a comme une sensation de fil d’araignée sur le visage et les bras et se rend compte que ces fils viennent viennent de la personne qui vient de la bousculer. Ce ne sont pas des fils d’araignée, mais des cheveux.
Frédéric : Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant est toujours face à la jeune fille aux cheveux incroyablement longs, qui lui dit : « il y a quelque chose d’étrange dans la cité, comme si les gens se repoussaient sans cesse. La personne à laquelle je suis promise, dont les cheveux sont attachés aux miens est comme repoussée : quand je me trouve à un endroit, lui se trouve à l’opposée de la ville. » Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant dit : « C’est vrai ? Hum, j’aimerais qu’on réunisse dans cette pièce une vingtaine de gardes… j’aimerais mener une petite expérience, pour voir. »
Silence.
Frédéric : La vingtaine de gardes est convoquée et assemblée dans la salle et ils sont tous mis en cercle les uns en fasse des autres et étrangement, leurs regards balayent sans arrêt, aucun n’arrive à croiser le regard d’un autre et comme ils ne peuvent le poser nulle part, leurs yeux s’affolent dans leurs orbitent.
Magali : Et d’ailleurs, certains ne tiennent pas et préfèrent quitter la salle malgré le risque qu’ils encourent d’être châtiés. D’autres ne peuvent s’empêcher de trépigner et d’émettre des cris de colère. La tension monte.
Cécile donne un dé à Magali.
Frédéric : Alors, la fille les fait sortir et retourner à leurs quartiers.
Silence
Frédéric : Dans la ville, progressivement, des disputes et des bagarres se font de plus en plus présentes.
Frédéric place un dé à 3 sur abstractions : « l’ordre est rompu ».
Magali : Et peu à peu, chacun se terre chez soi. Les gens s’isolent de plus en plus et évitent tout contact avec l’autre tellement c’est insupportable de ne pas pouvoir se regarder dans les yeux. Et la ville se meurt peu à peu, car elle vivait grâce à l’animation et aux transactions.
Frédéric donne un dé à Magali
Frédéric : Celui qui rétablit l’ordre dit à la femme aux cheveux incroyablement longs : « Mais si je suis votre chevelure, je devrais parvenir jusqu’à lui. » Elle dit : « pas si sûr, regardez par la fenêtre… » La chevelure se répand par la fenêtre et forme des nœuds et tout un réseau de cheveux qui semblent passer à travers un grand nombre d’interstices et de rues…
Cécile et Magali donnent chacune un dé à Frédéric.
Frédéric : Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant, décide, néanmoins, de suivre la plus grande mèche de cheveux qui est tressée pour essayer de voir où elle conduit. Il marche dessus, passe à travers quelques fenêtres et s’excuse auprès des gens qu’il dérange…
Magali : De toutes façons on ne le regarde pas et on ne fait pas attention à lui.
Frédéric : Il finit par arriver devant un énorme nœud de cheveux qui est comme en train de se tirer sans cesse dans différentes directions. Et donc il y a quelque chose qui cloche avec ces liens entre ces deux chevelures. Il est tout à fait possible que ce soit là l’origine du problème… mais pourquoi ces deux personnes, finalement ont produit un tel phénomène ? C’est un peu étrange… Il réfléchit longuement. Sa théorie, c’est qu’en fait il est fort probable que le prince ne soit pas vraiment amoureux et qu’à force d’essayer de fuir la fille du haut dignitaire, il a créé cet umbroglio de cheveux à travers la ville et cela s’est répercuté sur le caractère des gens.
Frédéric utilise la médiation science et lance ses dés contre le problème en harmonie à 4 : il n’obtient que 3 succès, c’est donc raté.
Cécile : Celle aux yeux laiteux sentant les cheveux lui caresser le visage en attrape au vol et elle entend quelques pas plus loin une personne faire « aïe » !
Magali lui donne un dé.
Cécile : S’aidant de la mèche comme d’un lien, elle arrive auprès du jeune homme et sent que les cheveux arrivent non seulement à sa tête, mais aussi à ses bras et ses jambes, il est pris dans les cheveux…
Frédéric : Complètement emmêlé, donc…
Frédéric donne un dé à Cécile.
Cécile : Celle aux yeux laiteux demande à celui qui est emmêlé dans les cheveux comment il en est arrivé là.
Cécile utilise la médiation perception et donne deux dés à Frédéric qui les lance et obtient une réussite supplémentaire, l’échec se transforme donc en réussite parfaite.
Frédéric : « Mais c’est bien sûr ! Il suffit de faire refaire à l’homme le chemin inverse ou bien de couper les cheveux pour que les choses retournent dans l’ordre. » À ce moment là, Celui qui rétablit l’ordre et perçoit le néant, s’empare d’une paire de ciseaux chez un barbier et décide de couper le nœud. Ça lui prend beaucoup de temps… Mais finalement il y parvient.
Frédéric défausse les deux dés de Problème du Cercle des Couleurs et les dés d’Offrande utilisés. Cécile poursuit la narration de réussite :
Cécile : Au moment où Celui qui rétablit l’ordre coupe les dernières mèches de cheveux emmêlés, les cheveux autour du corps du jeune prince tombent comme un gros paquet de nœuds à ses pieds. Il est enfin débarrassé.
Frédéric : La jeune femme sent qu’il n’y a plus ce poids qui tire ses cheveux et comprend alors que finalement son promis devait ne pas l’aimer autrement, jamais il n’en serait arrivé à une telle solution. Elle pleure… Et donc progressivement, les gens ne sont plus victimes de cette tension qui s’était tissée à travers la ville et progressivement, ils recommencent à se regarder et à échanger entre eux, ce qui rétablit le fonctionnement de la cité.
Frédéric raconte comment son Médium gagne un nouvel attribut :
Frédéric : Fort de ce véritable succès, il comprend finalement mieux les relations entre les gens. Il ajoute à la suite de ses attributs : « et comprend les relations ».
Les joueurs décident d’arrêter la partie à ce stade.
Durée : 36:00
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